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    Usée, l'image est emplie d'un jaune sale, vieillissant. Aucun murs, meubles, objets de cette petite chambre ne trahie cette teinte sépia. Seule les quelques affaires non encore rangées dans le sac au bord du lit affichent des couleurs éclatantes qui semblent vouloir s'empresser de partir... Les volets doivent êtres encore fermés; il n'y a qu'une petite lumière électrique qui sauve une partie de la pièce de l'ombre.

    Le lit deux places vient d'être fait et on voit encore la trace d'un corps endormi imprimé sur un des cotés des mince tissu blanc qui recouvre le matelas. Tissus qui tombe au bord du lit à quelques centimètres du sol où la lumière n'arrive pas. Il est temps de partir. L'évier a été une dernière fois utilisé a l'aide de ce petit gant de toilette violet et de cette serviette blanche aux quelques filaments rouges; on les placeras dans le sac avant de quitter l'hôtel et de rendre les clefs à l'accueil. De part et d'autre du lit deux meubles en bois à tiroirs identiques placés en biais devaient se renvoyer les lumière de leurs lampes respectives. Petites lampes coniques modernes qui contrastent avec l'antique tableau accroché au mur.

    La petite fille prisonnière du mur à du en voir des visages de passage dans cette chambre. Visages lui tenant compagnie seulement un mince week-end ou une courte nuit. Elle à vue beaucoup de monde c'est sur, elle à de l'expérience c'est une petite fille mais elle est habillée en femme. Qu'est ce qui à bien pu la conduire à se retrouver dans ce portrait de peinture cerné de bois plaqué à un mur où se répète inlassablement le même motifs d'un bout à l'autre de la pièce. Motifs ressemblant aux courbes des ressorts se croisant incessamment caché de l'autre coté du matelas posé sur le lit. A l'intérieur de ce papier peint, quelques feuilles d'or qui se disposent aux mieux qu'elles peuvent dans ce maillage qui les retiens au papier.

    Puis, une rupture sec avec ce décor pour un petit un espace composé de carreau blanc de salle de bain pour ce qui n'est qu'en fait qu'un lavabos et sûrement une douche juxtaposé à la chambre. Rupture comme celle que je fait maintenant après m'être regardé dans la glace, avoir pris mon sac et fermé la porte.

    Luc Muratori


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  • A history of violence

    Lentement la poignée tourne sur elle même, c'est l'heure du souper. Après une attente flirtant avec l'éternité la porte s'ouvre enfin.

    Pas un bruit.

    L'atmosphère étouffante qui habite cette petite salle à manger donne à l'homme l' impression d'avoir effectué une plongée dans les profondeurs abyssales de l'océan. Il étouffe.

    Un coup d'oeil, sa femme et ses deux enfants sont assis à table.

    Immobile Il fixe le plancher.

    Les yeux de tous les autres membres de sa famille sont collés aux assiettes à moitié vides.

    Tous, sauf celui de sa petite fille.

    Après avoir lancé des regards interrogateurs qui n'obtinrent aucune once de réponse, en se levant de table, elle brise le silence.

    A pas feutrés elle se dirige vers un placard, en sort une assiette qu'elle assortie de la fourchette et du couteau tiré d'un tiroirs.

    Sans avoir levé la tête, elle repart en direction de la table et sur le quatrième coté laissé vacant elle pose les couverts.

    Elle se rassoit alors à sa place, jette un regard à son père puis rebaisse ses yeux.

    Le coeur serré l'homme se dirige alors vers la place soigneusement préparé.

    Elle ne comprend pas encore c'est pour ca...

    Quand elle saura, encore un membre de la famille le reniera.

    Et la vie qu'il avait tant cherché s'évanouira aussi vite qu'elle était apparu.

    Un homme mourra et un autre ressurgira d'une ombre qui avait pourtant de juré de ne pas revenir, une ombre issu d'un souvenir qui ne pourra jamais s'effacer.

    Et alors que lui apparaît l'aveuglante vérité qui fait naître quelques larmes salées, alors qu'il n'y admet qu'il n'y a aucune rédemption à son passé de violence, il s'assoit et ferme les yeux.

    Luc Muratori


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  • Elle grouille, la forme difforme, se mouvant dans notre lieu, et dans notre temps, se répandant.

    Il gargouille, l'informe bruissement, pleuvant nos yeux, et pleurant notre entendement.

    L'infini tourbillon cyclique des âmes, nouant l'inexactitude des certitudes se déroulant, sonne le carillon de filigranes, posEsur d'antiques corps rudes se courbant.

    Tentaculaire elle s'étend sans blâmes

    La sociétEfaites de chair et de trames

    Et hypnotisEquand la foule l'acclame

    On s'exécute par et pour le bien qu'elle clame.

    L'aliment blanc rampe et roule, il te dévore lentement

    L'aliment blanc vit et tourne, il me voit et te sent.

     

    Luc Muratori


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  • Elle est née en 1953 à Washington, issue d'une famille catholique puritaine. Elle réalise sa première exposition en 1973 avec des photographies noir et blanc de drag queens.
    Elle avait une soeur qui s'est faite interner à l'âge de 14 ans, et qui s'est sucidée trois ans plus tard. Sa soeur sortait beaucoup la nuit dans le milieu de travesti.
    Nan Golding a suivi le même parcours de la nuit et par son métier de photgraphe, elle peut ainsi les immortaliser en phtos.

    Sur cette photo, on peut voir deux squelettes ainsi que des crânes. Nan Golding nous montre un côté morbide de sa personne. Peut être cela vient-il du sucide de sa soeur et/ou de la mort de ses amis vaincus par le SIDA... C'est une photo plutôt sombre, dans tous les sens du terme mais l'on peut voir qu'elle a quand même pris un grand soin dans la mise en scène.
    En effet, les squelettes se tiennent debouts, habillés d'une bure. Ils sont placés devant les quatres colonnes doubles formés de crânes. Les deux squelettes se trouvent devant, comme des gardiens pour les protéger. Ils sont tous d'origine humaine, empilés les uns sur les autres. Ils sont tous posés dans le même sens, l'orifice des yeux nous regardant tout comme les deux squelettes.

                                                                                               Igor M.


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  • Masculinité au féminin, féminité au masculin. Nan Goldin plonge dans l'univers travestis desêtres de la nuit.
    Armée de son appareil photo, elle met en lumière le monde de l'ombre, sombre come sa vie, en quête de personnalité.
    La perte d'une soeur suite à son entrée dans cette virée nocture a ouvert ce monde caché du jour à cette jeune femme désorientée. Nan Goldin tente de découvrir le monde auquel appartenait sa soeur, et à cause du quel cette dernière s'est donné la mort. Nan fuit ses parents pour en retrouver de nouveaux au détour d'une ruelle sombre auprés de ces êtres nocturnes, famille d'adoption de sa soeur!
    Nan devient peu à peu sa soeur. Peut-être pour comprendre, peut-être pour savoir, sans doutes parce qu'elle lui manque!
    Nan Goldin appartient désormais à ce monde parallèle, à cet unovers lumineux, car bien qu'il soit dans l'ombre, il est fait de lumières et d'artifices.
    Lumières tamisées, maquillage parsemé, personnes travesties, plaisir aussi!
    Comme elle l'avait fait pour sa famile, Nan prend en photos les personnes qui l'entourent, et fixe sur papier glacé, des vsages dénaturés. Différents d'exterieur, mais le refflet d'un intérieur. Pas de sourire sur les lèvres mais un sentiment de bonheur!
    Nan Goldin tire le vrai du faux, le regard du maquillage. On voit ici un autre aspect des virÃées nocturnes, la vision d'une âme perdue,à la recherche de réponses. Elle a fuit la réalité pour l'artifice, qui s'est avéré plus vrai que prévu!
    Elle le vit' elle le sent, et nous le montre sans montage, sans voile. Tel qu'il est, tel qu'elle est!
    Travestisme d'un homme, travestisme d'une vie. L'homme le fait pour faire ressortir sa vraie nature. A l'inverse de la vie!




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