• Deux lumières partent de la lune.

    Elle laissent derrières elles de larges plumes nacrées

    Qui marquent un court instant la nuit.

    Il n'y a plus de bruit sur la colline.

    Qu' est ce qui souffle sur nos plume?

    Elles bougent et virevoltent, mais ne laissent entendrent qu'un doux silence.

    Le vent ne fait pas que danser...

    Il chante aussi.

    Qui ose se faire passer pour le vent et,

    Oû sont désormais les deux lueurs célestes qui décorait l'horizon.

    Je monte sur un tas de paille, mes pas aussi ne font plus de bruit.

    Les arbres entament un étrange ballet

    Et les montagne d'habitude si loin s'amènent vers moi.

    J'ai un peu peur, les plumes de mon torse sont en sueur.

    Et voila qu'étincellent deux éclats de lune incrustés dans mon coeur,

    Alors que ceux de mes yeux brillent maintenant pour la dernière fois.


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  • DOUCE

    Un jour je suis tombé sur un roman étrange, c'était il y à longtemps pendant ma maladie, il était posé maladroitement dans un de ces nombreux cartons entreposés dans le grenier de ma maison de vacances.

    J'y vais régulierement depuis que je suis petit, échappatoire à ma vie citadine, refuge de mes evasions improvisées; elle n'est plus cet havre de paix que j'avais connu durant mon enfance. C'est donc dans cette vieille batisse appartenant autrefois à mes grands parents qui me revint après un tragique décès, il y à maintenant plus de quatorze années, que je fis sa connaissance...

    Peu épais, mais semblant regorger de plus d'émotions qu'il n'est possible d'en vivre, il semblait vouloir se dissimuler à mes yeux. Je ne veux pas être lu. Voilà ce que m'aurait clamé cet amas de pages si il avait pu se défaire de ce qu'un quelconque auteur avait gravé en lui.

    Je pris le livre entre mes mains et m'installait dans le vieux fauteuil où mon grand père, autrefois, me racontait sa vie, alors que je n'en saisissait pas les subtilités.

    J'étais alors si jeune...

    C'est par ces mots que commenca le livre, mots qui annoncerent un doux récit d'enfance où l'on pouvait suivre l'agréable et paisible vie d'un jeune garçon. Etonnement il n'était décrit içi que les moments joyeux de sa vie. Pas un seul soucis, ni l'ombre du moindre tracas. On aurait dit que le temps les avaient fait s'évaporer des ces quelques pages. Içi, l'auteur résumait sa vie à ses plaisirs, jusqu'au moment l'idylle cessa.

    L'auteur se presente, c'est mon grand pere, il se sent mal, il est malade.

    Il me dit que malgre tous les instants de bonheur qu'il a connu dans sa vie, c'est le poids des moments malheureux qui l'affectent le plus, le torture et le tourmente. Il doit les faire sortir pour esperer être gueri...

    Sont alors entassés dans les lignes de ce pauvre livre les tourments qu'avait subit mon grand père. Ils me heurtent me choquent, grossisent au fil des pages, puis tentent de m'étouffer en se détachant du papier et...

    Je lache le livre. Mon grand père a tort! Il subsiste toujours quelques soit les peines une lueur d'espoir je vais l'attraper et la faire grandir. Moi aussi je vais écrire un livre mais il sera plein de joie et de plaisirs.LE mien combattra le desespoir qui règne dans les feuillet de celui de grand père.

    Tout en ecrivant je continue a lire l'histoire de grand père. Plus sa vie devient dure plus celle de mon livre est belle.

    Jusqu'a ce qu'arrive la fin du recit de grand pere, je ne puis vous la dire, elle est si brutale, elle jaillit, elle explose.

    Pris de panique je brule le livre ce qui était écrit ma fait trop de mal!

    Je sais néanmoins qu'à la fin mon grand père fut guerit...

    Ce que j'ai accumulé doit moi aussi sortir je me sens aspiré dans une étrange spirale... Je porte trop de malheur pour moi j'ai maintenant ceux de mon grand père et il faut que j'expulse les miens. Mon livre devient alors sombre et triste jusqu'a ce qu'arrive la fin.

    Je suis gueri et ne peut laisser le livre inachevé, je le conclut en y écrivant mon dernier acte. Je suis bien maintenant et c'est le meilleur moment pour partir et puis... j'ai trop peur de resombrer dans cette maladie.

    Je ne suis pas seul dans la maison mon petit fils est avec moi. J'espere juste qu'il ne me verra pas partir comme ça, comme moi il y a plus de 14 ans. Sans ça je n'aurait peut être jamais été malade. Je ne peut cepandant detruire mon livre. C'est lui qui bu mes douleurs, il porte une partie de mon pesant fardeau qui m'empecherai desormais de m'envoler. Je le touche alors pour la derniere fois pour le poser maladroitement dans un de ces nombreux cartons entreposés dans le grenier de ma maison de vacances.


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  • Rêves de pierres...

    A quoi rêve un morceau de pierre, un bout de roche,

    sculpté pour vos plaisirs éphémères,

    ou taillé pour qu'il embroche;

    conçu pour entaillé la chair

    ou figurer auprès des cloches.

    Je ne suis que la statue d'une femme aux yeux ouvert

    et vous voulez savoir à quoi je rêve.

    Rêverai-je comme cette femme,

    l'idée que s'en fait celui qui l'a sculpté

    ou rêverai-je de ce que vous souhaitez savoir.

    Quelques choses qui habitent l'enveloppe des choses inanimés lorsque le jour n'est plus.

    A quoi pourrai-je bien rêver?

    Puis-je choisir quel songe je vais vivre ou viens t-il à moi comme un livre qui ne me laisserai pas le moindre choix?

    Sera-t-il coloré?

    Couvert sobrement de noir et de blanc?

    Ou sera-t-il une vision monochrome teinté de la couleur dont l'homme m'a recouvert?

    Je vois que cela vous intrigue.

    Vous voulez le savoir.

    Vous êtes curieux je le ressent.

    Cependant il y a un détail qui ne risque pas de vous plaire...

    Mes yeux yeux ne sont point clos,

    ils sont ouverts,

    ils sont vides de mes rêves.

    J'en suis à jamais privé,

    Je ne suis qu'une pauvre statue condamnée à rester éternellement réveillé.


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  • Dialogue entre un sculpteur grincheux et un insupportable modèle

    -Alors comme ça vous sculpter?

    -Ba ça se voit pas?

    -Je dirais plutôt que ça s'entend!

    -Je peux taper moins fort si ça vous gène?

    -Oui je veux bien si ça ne vous dérange pas.

    -Le problème est que en effet ça me dérange! Je vous paie pour vous tenir

    tranquille, et je suis en train de sculpter une représentation de votre personne.

    Alors oui! Je fait du bruit!

    -Ce qui est sur c'est que vous n'êtes pas payé pour être agréable

    -Certes mais vous êtes payé pour vous taire... enfin sourire

    -Je peux respirer?

    -Si vous le faites par le nez. Vous voyez en ce moment, je travaille sur votre

    sourire.

    -Non parce que je peux aussi retenir ma respiration, comme ça mon teint se

    rapprochera de celui de votre pierre

    -Tant que vous vous taisez

    -Je propose de me suicidez et vous ne bronchez pas?

    -C'est vous qui devriez ne pas broncher...

    -Je vais mourir et vous ne faites rien?!!

    -Ecoutez, tant que vous parler, vous respirer et si ça vous amuse, retenez votre

    respiration; je doute que vous ayez un résultat probant. Et puis même, ma pierre n'est pas bleue...

    -Vous êtes odieux!

    -Et vous vous êtes à moi... le temps de la sculpture.

    -Vous êtes infâme!

    -Et vous vous êtes une femme... insupportable de surcoit.

    PLUS TARD...

    -J'ai froid...

    -...

    -J'ai froid!

    -...

    -Pourquoi vous ne répondez pas?

    -Qu'est ce que vous dites? C'est que je fait tellement de bruit vous savez.

    -Vous êtes toujours vexé?

    -Oui

    -Est ce que je peux fermer la fenêtre. Il fait froid.

    -Non

    -Si je m'enrhume, je ne pourrais plus respirer par le nez.

    -J'ai fini de sculpter votre bouche.

    -Je vous déteste!

    -C'est réciproque...


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  • L'APPEL

     

    Cela fait trop longtemps que je vis içi...

    Emitouflé dans une parure d'infortune me protégeant du froid glacial régnant dans le théatre de ma vie.

    Ma vie, je la passe assis sur mon bout de trottoir grisâtre, adossé à un mur pâle, rempart de mes pensées maladives, qui dérivent et se perdent dans le noir.

    Elles se tassent et suivent une ligne toute tracée, celle de mon existence végétative dévorée par la misère, hachée par l'égoisme.

    L'égoisme de ceux qui passent, qui passent sans cesse, sans cesse devant moi, sans me voir, sans osez poser leur regard, ou, dissmulant avec une machiavélique habilité un sourire se délectant de mes faiblesses.

    Ceux là n'existent déjà plus, invisibles ils se fondent dans le sombre goudron qui s'écoule à perte de vue.

    Toutes ces couleurs artificielles, apanage de l'orgeuil de ce monde, s'évanouissent aussi.

    Comme l'amertume bleuté de ces vitrines cossues absorbé par le papier, bû par le papier.

    Papiers jetés à mes pieds et recouvrant mon lampadaire élancé émergeant du ciment.

    Témoin silencieux de mes angoisses, témoins affectueux dont la cîme éclaire de sa double flamme ma frèle silhouette.

    Silhouette s'effacant au son feutré de leur douce arrivé.

    Elles, les âmes généreuses dont l'aura éclaire la triste chaussée, sont à la fois, celles qui me sauve, et, mes pires bourreaux.

    M'accordant une journée de plus, ou, allongeant mon infini calvaire.

    Ce sont désormais les seules choses que je peut distinguer avec l'éveil pourpre du soleil, cepandant lui aussi se met à partir et je n'apperçoit plus que quelques taches de son chaleureux éclat.

    Je sent mon corps me quitter, ma fin approche, je me transforme.

    Mon être rongé par l'appel devient peu à peu de la même teinte verdâtre que mon lointain lampadaire.

    Appel qui me fait sombrer inéxorablement dans l'impersonelle immensité du monde.

    Je m'évanoui, m'éfface et disparais.

    Il n'est plus.

    Appel prononcé à un mélancolique sans abri agonisant un soir d'hiver

    Appel qui dejouant sa personalité, repart glissant sur l'air.

    Appel qui ne change au fond que l'apparence de sa prison.

    Appel qui le fit devenir un arbre de plus dans l'inhumaine forêt de béton...

     

     


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