• Cauchemar

    Il ne fait ni vraiment jour, ni vraiment nuit...

    Une demi nuit peut être.

    Je suis allongé dans mon lit, mes yeux jusqu'à présent rivé au plafond se baisse légèrement et regarde à droite.

    Ma chambre me semble étrangère. Elle est floue. Les couleurs des murs glissent et se fondent avec celles du sol.

    Je me lève et me dirige vers ma fenêtre. Mes pas sont léger. Je ne ressent pas l'impact de mes pieds sur le sol.

    Je ne me sent d'ailleurs même pas moi même. Je suis inconsistant.

    Arrivé devant la fenêtre, une étrange chaleur monte en moi. La peur est en moi avant même la venu de l'apparition.

    S'élève derrière la vitre devant moi, une tête, pas forcément effrayante mais légèrement disproportionné par rapport au cou qui ne cesse de monter. Les arbres derrière cet être me rappelle que je suis au premier étage ce qui démultiplie mon sentiment de panique face au mouvement lent d'un personnage ne cessant de s'élever et de se rapprocher de moi. Et alors que ses yeux totalement inexpressif semblant regarder au travers de moi me terrorisent je préssent que d'autre gens effrayants s'apprêtent eux aussi à apparaître.

    En m'accroupissant en dessous de la fenêtre pour faire cesser ces visions je me met à pencher en arrière. Je suis en apesanteur. Mes jambes sont à un demi mètre de distance du sol et j'ai totalement basculé. Je flotte allongé en dessous du rebord. Je voie la poignée de la fenêtre et m'imagine déjà toutes ces tête traverser la double épaisseur de plexiglas pour venir passer au dessus de moi.

    Assez! je veux me réveiller.

    Je n'ai pas bougé je suis dans la même position allongé mais je ressent le contact des draps. Je voie ma chambre en détails. Ce n'est plus le cauchemar. Je suis réveillé, je respire, je cligne des yeux, regarde à droite et vois la fenêtre. J'essaye de bouger mais je n'y arrive pas. Je suis prisonnier de mon corps. Je veux bouger avant que l'apparition de mon rêve viennent contaminé la réalité. Je veux bouger mais je n'y arrive pas j'ai l'impression d'étouffer. Je réalise qu'il ne va rien se passer. J'ai plus peur d'être totalement enfermé dans mon corps refusant d'obéir que du cauchemar. Je me concentre sur le fait de relever ma tête, fait plusieurs essais désespérés et réussi l'énorme effort qui me permet de reprendre le contrôle de mon corps. Soulagé mais épuisé par l'intensité de l'action qui ma été nécessaire pour échapper au cauchemar qui ma poursuivie jusqu'au seuil de la réalité, j'hésite à me recoucher.

    Luc muratori


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