• Rebecca Bournigault -La chambre interdite-


    La chambre interdite, piece dans laquelle il ne faut pas entrer. Mais la curiositee nous y pousse. Alors, on ouvre le rideau, et on passe de lfopacite blanche des murs du palais de Tokyo, a la noirceur de la salle de projection.
    Dans cette piece carree, les visages se confrontent comme un duel. Les portraits occupent tous les murs et envahissent la piece. Il y a quatre visages projetes sur chaques pans de la piece ˆêdeux hommes, deux femmes, plus ou moins jeunes -. On se sent donc tout petit face a ces tetes a lfaura bleue. Mais ils me parlent. Je comprends du francais et m'en rapproche. Histoire de clefs , chambre interdite, escapade avec ses soeurs. Barbe Bleue cfest bien de lui qufil sfagit.

    En effet, ces visages content silmultanement en quatre langues differentes son histoire. Ses grands portraits denudes de vetements et de maquillage rappellent ce qufest un visage dans toute sa singularite, a travers cette image universelle qufest le portrait.

    Mais ces voix commencent a embrouiller mon esprit. Il sfagit maintenant dfaller voir dans lfautre piece.

    Jfentre, et, tout dfabord, ce qui me frappe, cfest mon ombre qui traverse le mur. Fantome de moi - meme. Du coup, je refais un petit tour pour la revoir, devant le projecteur, place au coin de la piece.
    Puis, je mfinteresse de plus pres a ces images, dessins a 1ferotique morbide et des portraits dessines a 1fencre. Jfy vois les victimes de Barbe Bleue, je suis dans la chambre interdite, lieu ou gisent des depoulles. Ces visages me guettent. Les lignes qui composent leurs figures se confondent avec celles laisser par les traces de sang qui degoulinent de leurs plaies. Un mur rempli par ces portraits eclates avec ses regards de frayeurs, de pleurs, de peurs.

    Dans la premiere piece, Rebecca Bournigault confronte le spectateur a une experience visuelle et sonores du conte de Barbe Bleue. Cette ambiance vise a replacer le spectateur dans un contexte ou lfon finit par ne plus rien comprendre, comme certaines situations vecus dans lfenfance. Dans un univers ou defilent les situations, les individus et les vies, ce travail autour du portrait fait prendre conscience de ce qufest un visage, cette partie si nue et fragile. Et que lfon peut si facilement atteindre.

    Mathilde


  • Commentaires

    1
    kawet
    Vendredi 25 Novembre 2005 à 22:13
    bravo le palais de Tokyo
    c'est bien écrit...on s'y croirait! b
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