• Drôle de bonhomme qui veut rendre visible l'invisible

         Rencontre au Point Ephémère avec un jeune hongrois qui cherche la beauté dans des recherches scientifiques. Et, effectivement, il existe de belles formes dans ces graphiques de Kircher qui montrent des calculs incompréhensibles à la sphère des non-matheux. Ces dessins numériques révèlent une cohérence esthétique. On peut rapprocher ces deux mondes : l'art et la science ; alors qu'ils ne se basent pas du tout sur les mêmes notions. Le domaine de l'art relève plus d'une « certaine déconnexion » avec le réel, alors que la science cherche plutôt à le décortiquer.

         Au fur et à mesure de la conférence, ce bonhomme nous montre que l'on peut jouer avec l'importance de la science aujourd'hui. Une note de subversion et de critique s'immisce à travers ses travaux. Comme le concept de BigBrotherhousand ; où une puce introduite dans notre corps permettrait à l'Etat de surveiller son peuple, et de le maintenir dans une « sous-veillance ». Le sérieux scientifique se transformerait alors en une notion de sémantique absurde.

         Ces spectographies décortiquent, analysent et révèlent le réel(comme la science), mais il y a une qualité esthétique dans la mise en forme de ces études. De part son but à transcender le réel, ces œuvres acquièrent une qualité artistique.

         La vidéo en 3D, qui joue avec notre stéréoscopie, rallie et fusionne de manière surprenante ces mondes de la science et de l'art. Des données qui nous sont invisibles et qui nous traversent quotidiennement (comme le réseau wifi, notre état de stress en ville...) sont représentées par des pictogrammes. Comme des bulles ou des lignes qui s'amoncellent, s'entremêlent et évoluent dans l'espace. Grâce à ces lunettes spécifiques, on voit une sorte de tableau évolutif en relief. Ainsi, le trajet du petit poisson poursuivi par un gros poisson crée une sorte de vers, constitué de blocs carrés, qui rampent en allant et venant devant nos yeux.

         

         Ce fut donc une expérience étrange qui incite à la méditation sur ce que nous sommes, comment se compose notre vie quotidienne, la manière dont on évolue ou ce vers quoi nous allons. Pour ces raisons, le travail de cet homme a donc fait écho en moi alors que pour d'autre, il n'a fait ni chaud ni froid, question de point de vue ? Peut-être, mais je qualifie ces travaux comme de l'art car au delà du  concept, au delà de l'esthétisme, on se rend compte de toutes ces petites choses insignifiantes qui sont invisibles mais qui nous forment.

        m


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